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- 23/08/2024 à 22:18
Ne perdons pas le trésor que couve la Tunisie
Par Mansour M’henni
On entend dire souvent que la Tunisie a tout pour figurer parmi les pays les mieux lotis sur le plan international. Ce qui est vrai si les conditions sont favorables à cet épanouissement durable : les conditions environnementales pour une certaine part, mais les conditions de gouvernance et de citoyenneté pour la plus grande part.
À faire le point des ingrédients favorables au meilleur développement, on énumèrerait surtout le secteur agricole, le tourisme, les services, les sources énergétiques, le tout chapeauté par l’intelligence humaine et ses performances. Cela dit, compte non tenu de la qualité et de la quantité du rendement, qui peuvent faire de ces bénéfiques secteurs soit un garant du bien-être, soit une inertie tirant vers le bas de l’échelle de la qualité de vie.
Malgré mon passé syndical (non héroïque ni exhibitionniste), durant pa première quarantaine, il m’a été donné d’exprimer mon étonnement, voire mon indignation, devant les longs et coûteux sabotages de la production et du transport du phosphate, tout en soulignant mon soutien aux droits des ouvriers à une vie digne et à des salaires équitables. Mais la solution est-elle dans de tels sabotages ? La question s’adresserait aux deux côtés du conflit.
J’ai pu déplorer aussi certaines grèves sauvages dans des secteurs sensibles comme l’enseignement et la santé, vu leurs conséquences souvent irréparables, malgré le droit justifié des concernés de faire valoir leurs revendications légitimes. Sans prolonger encore plus cette énumération, la question serait de se demander si l’espoir d’une cité pour tous doit continuer de se fonder sur l’esprit de contradiction ou s’il doit chercher dans l’éthique conversationnelle les voies idoines pour un meilleur vivre-ensemble.
Aussi idéaliste que cela paraisse, c’est la deuxième proposition qui me serait à préférer malgré la difficulté qu’il y a à s’y conformer. Tout dépend en fait soit de notre foi en l’être humain, soit de notre désespoir en la saine alliance que cet être trouverait entre le subjectif et l’objectif, entre l’identité et l’altérité, entre la différence et la solidarité, entre la liberté et la responsabilité. Pour revenir au réel, justement, face au défaitisme qui se lit dans la plupart des discours partagés et qui semble annoncer une déchéance inévitable de la société tunisienne, de par une catastrophe économique annoncée comme une prophétie sacrée, j’ai pu lire des signes fort optimistes dans la façon dont la saison touristique a été vécue cette année.
En effet, dans toutes les régions où j’ai été cet été, j’ai vu des Tunisiens profiter de la vie dans de nombreuses structures de plaisance et de vacances qui ont transformé le paysage de certaines de nos plages et de nos zones du littoral, même celles qui paraissaient les plus inaccessibles. Même le respect des 120 mètres du domaine maritime était parfois observé, mais d’autres fois un compromis semble avoir été trouvé. L’essentiel est toujours de trouver le juste milieu qui garantit le nécessaire et conforte l’autorisé.
Le littoral du Nord tend à se transformer en un vrai paradis si la conscience environnementale maintient son pouvoir sur tous les citoyens et qu’elle ne contredise pas, juste pour la forme, l’investissement source d’employabilité et de richesse partageable. Le Cap Bon aussi, surtout son littoral rocheux de la région de Haouaria et ses environs.
Cela nous change des crimes environnementaux commis par certains vacanciers irrespectueux de la beauté de la nature. La plage de Hammam Ghezaz en donne un piteux et déplorable exemple, ainsi que certaines plages du littoral sahélien.
A part certains points « chauds », comme on en a vu à Sfax et à Gabès surtout, le Sud serait-il dans une situation moins déplorable ? Les dernières images parvenues de Djerba poussent à en douter ! Force est donc de le dire et redire, encore et encore : La Tunisie est bel et bien un trésor en attente, mais les ordures citoyennes et environnementales y interdisent l’accès.
Que chacun fasse ce qu’il veut de sa politique de commande ou d’opposition, mais restons tous citoyens d’abord, conscients de l’intérêt que nous avons à ménager notre barque commune, notre Tunisie.
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Malgré mon passé syndical (non héroïque ni exhibitionniste), durant pa première quarantaine, il m’a été donné d’exprimer mon étonnement, voire mon indignation, devant les longs et coûteux sabotages de la production et du transport du phosphate, tout en soulignant mon soutien aux droits des ouvriers à une vie digne et à des salaires équitables. Mais la solution est-elle dans de tels sabotages ? La question s’adresserait aux deux côtés du conflit.
J’ai pu déplorer aussi certaines grèves sauvages dans des secteurs sensibles comme l’enseignement et la santé, vu leurs conséquences souvent irréparables, malgré le droit justifié des concernés de faire valoir leurs revendications légitimes. Sans prolonger encore plus cette énumération, la question serait de se demander si l’espoir d’une cité pour tous doit continuer de se fonder sur l’esprit de contradiction ou s’il doit chercher dans l’éthique conversationnelle les voies idoines pour un meilleur vivre-ensemble.
Aussi idéaliste que cela paraisse, c’est la deuxième proposition qui me serait à préférer malgré la difficulté qu’il y a à s’y conformer. Tout dépend en fait soit de notre foi en l’être humain, soit de notre désespoir en la saine alliance que cet être trouverait entre le subjectif et l’objectif, entre l’identité et l’altérité, entre la différence et la solidarité, entre la liberté et la responsabilité. Pour revenir au réel, justement, face au défaitisme qui se lit dans la plupart des discours partagés et qui semble annoncer une déchéance inévitable de la société tunisienne, de par une catastrophe économique annoncée comme une prophétie sacrée, j’ai pu lire des signes fort optimistes dans la façon dont la saison touristique a été vécue cette année.
En effet, dans toutes les régions où j’ai été cet été, j’ai vu des Tunisiens profiter de la vie dans de nombreuses structures de plaisance et de vacances qui ont transformé le paysage de certaines de nos plages et de nos zones du littoral, même celles qui paraissaient les plus inaccessibles. Même le respect des 120 mètres du domaine maritime était parfois observé, mais d’autres fois un compromis semble avoir été trouvé. L’essentiel est toujours de trouver le juste milieu qui garantit le nécessaire et conforte l’autorisé.
Le littoral du Nord tend à se transformer en un vrai paradis si la conscience environnementale maintient son pouvoir sur tous les citoyens et qu’elle ne contredise pas, juste pour la forme, l’investissement source d’employabilité et de richesse partageable. Le Cap Bon aussi, surtout son littoral rocheux de la région de Haouaria et ses environs.
Cela nous change des crimes environnementaux commis par certains vacanciers irrespectueux de la beauté de la nature. La plage de Hammam Ghezaz en donne un piteux et déplorable exemple, ainsi que certaines plages du littoral sahélien.
A part certains points « chauds », comme on en a vu à Sfax et à Gabès surtout, le Sud serait-il dans une situation moins déplorable ? Les dernières images parvenues de Djerba poussent à en douter ! Force est donc de le dire et redire, encore et encore : La Tunisie est bel et bien un trésor en attente, mais les ordures citoyennes et environnementales y interdisent l’accès.
Que chacun fasse ce qu’il veut de sa politique de commande ou d’opposition, mais restons tous citoyens d’abord, conscients de l’intérêt que nous avons à ménager notre barque commune, notre Tunisie.
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